Les chroniques du Multivers
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C'est en regardant au plus profond des étoiles que nous savons que nous ne sommes rien...
 
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 La nuit du changement.

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MessageSujet: La nuit du changement.   La nuit du changement. Icon_minitime1Ven 11 Jan - 10:16

Sur ces terres océaniques où tout semble en éternelle changement l'air est difficilement respirable. Heureusement pour lui, il ne semble pas réellement être là... Pourtant tout l'étouffe, la pression est constante et une présence malsaine semble s'évertuer à emplir son esprit de démence jusqu'aux tréfonds de son âme. Tout ce qu'il a ressenti auparavant ne lui paraissait plus être qu'un simple fantasme, l'illusion d'une réalité déchue et décadente, morbide face à l'éternité de l'antique Cité faites de pierres verdâtres et cyclopéennes assemblées selon une géométrie non euclidienne. Pourtant tous les rapports rationnel et logique de cette cité évoquait une netteté mathématiques hors du commun et hors de ce que l'esprit des mortels auraient pu concevoir. Elle semblait exercer une autorité totale sur son âme pourtant si sauvage et rebelle. Celle-ci le mettait donc à genoux, nu face à la fragilité de sa mortalité. Il tenta d'inspirer, si tant soit peu que ce fut une véritable respiration afin de trouver la concentration propre à son autre ascendance afin de retrouver un semblant de sanité.

Était-ce une illusion diabolique envoyé par ses ennemis ? Il avait beau réfléchir, tout l'exhortait à penser de cette manière, mais très vite son instinct elfique lui fit réaliser que c'était impossible. Tout semblait trop vrai, trop présent et trop ancré en lui. Ce n'était pas une simple vision onirique. Jamais dans sa vie il n'avait été si heureux de posséder sa part féerique qui lui permettait de mieux comprendre où il était et ce qui lui arrivait. Il se prêta au jeu du voyageur, invité par un hôte dont il ne savait rien et qui semblait se délecter de ces bagatelles dévoilant par la même une intelligence venue d'ailleurs et terrifiante. Avançant au travers du labyrinthe de pierres durant ce qui lui parut être des heures, il continua sa route jusqu'à parvenir au Palais qui dominait cette Cité si déroutante et issu des pires cauchemars des hommes. Puisant au fond de lui le peu de courage qui lui restait il emprunta les marches qui semblait comme l'observer alors qu'il y posait pied. Son père lui aurait sans doute ordonner de gravir cette montagne de pierre sans redouter la peur du pire, sa mère lui aurait par contre conseillé d'agir avec prudence et de ne rien tenter qui puisse attenter à sa vie avant de savoir qui était son ennemi. Comme il regrettait de ne pas savoir réellement qui il était où ce qu'il était, son âme comme scindé par deux espèces totalement étrangères et inconnues. Plus son objectif se rapprochait, plus son âme semblait comme se diviser en deux segments informes et distant, la folie gangrenant son esprit de plus en plus. A quelques pas de la vérité et de l'horreur, il plaqua ses deux mains sur sa tête et son être tout entier hurla dans un cri strident de douleur et empreint d'une indicible colère rageuse. Encore une fois il était impuissant, encore une fois il ne pouvait rien face à un ennemi invisible. Aubin... Toutes ses souffrances connues durant sa vie soit par lui, soit par ceux qu'ils aimaient l'emplirent de rage et il put redresser la tête fièrement. Il était simplement ce qu'il était. L'enfant d'une elfe violée par un orque. Mais cela n'avait aucunes importance, car sa mère lui avait prodigué soin et conseil et avait veillé sur son âme durant son enfance et son adolescence tout comme son père avait fait de lui une machine de guerre. Un fier guerrier qui ne reculerait pas face à l'adversité. Il posa alors son pied sur la dernière marche et se trouva face à l'immense et antique dôme qui constituait le palais. Et là au plus profond des ténèbres, il put percevoir deux yeux d'une taille gigantesque qui l’observaient avec une malice qui lui était parfaitement inconnue, étrangère et insidieuse. Son esprit dérailla et il trembla sur ses jambes, non pas de peur, mais tout simplement car son âme ne pouvait supporter cette vision défiant toute raison. Alors il entendit simplement un nom : Tresmer. Et là aux confins de l'au-delà, par delà les plans extérieurs, son corps spirituel fut balayé comme un fétu de paille face à cette antique puissance inconnue et distante. 

Emporté par les vents astraux, il fut secoué de soubresaut lorsqu'il distingua les étoiles tout autour de lui et un vaste néant, semblable à un océan sans fin où celle-ci luisait plus ou moins faiblement suivant la distance où elle se trouvait de lui. Il tournoya longtemps, si longtemps au travers du tapis étoilé qu'il pensa oublier tout ce qu'il savait et où il se trouvait. Et après ce qui lui parut être bien plus qu'une éternité il distingua un vaste globe où la terre et l'eau se mélangeait et traversant le ciel à la manière d'une comète. Il entrevit au loin une cité humaine et il reconnut l'arène de la Promenade de Waukeen qui lui rappela son passé de gladiateur et lui réchauffa le coeur. Celle-ci s'approchait à une vitesse inimaginable. Il s'écrasa dans son propre corps en traversant la fenêtre de sa chambre avec une violence inouïe qui lui vrilla l'esprit et qui fit tressaillir son corps mortel endormit.

Krag ouvrit instantanément les yeux et se redressa le souffle court en transpirant de toute part, les poils dressés comme si un danger était proche. Tout de suite il regarda par le travers de la fenêtre, puis se leva et regarda vers le ciel. La nuit était clair et on pouvait y distinguer la myriades d'étoiles qui drapait le ciel à la manière d'un duvet luxuriant et chaleureux. Mais au loin, au plus profond de ce magnifique ensemble se cachait tapis dans les ténèbres la Chose... La Chose, oui ça lui revenait ! Il baissa ses yeux vers ses mains et les porta à ses joues. Il était bien là... Il se concentra et ferma les yeux et sentit que son âme tentait de l'empêcher d'avoir accès à certains de ses souvenirs, comme pour le protéger. Il força la serrure avec toute la volonté dont il disposait. Et lorsque le dernier verrou sauta enfin, il revit les yeux antiques de cette chose le fixer et vacilla sur ses jambes, mais tint bon en serrant les poings avec fermeté. C'est alors qu'enfin un premier mot put se dessiner dans son esprit il le prononça avec douleur et peine quand celui-ci glissa jusqu'à ses lèvres. Un seul et unique mot :

- Tresmer...

Il attendit quelques secondes car des sueurs froides le traversait encore et il était encore bouleversé par cette vision inattendue et choquante, puis il ajouta en murmurant :

- Qu'est-ce que tu as fait ? 
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Krag Melianne

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Date d'inscription : 17/12/2018

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MessageSujet: Re: La nuit du changement.   La nuit du changement. Icon_minitime1Sam 12 Jan - 19:27

Jamais une telle vision n'a frappée Krag, essayer de se rendormir était hors de question. Non pas à cause du sentiment d'horreur que ce voyage à la limite du rêve a provoquée chez lui mais par peur de replonger dans une telle abysses à l'architecture grotesque et échappant à tout entendement, le pathétique sentiment de n'être même pas un simple rouage d'une machine qu'il ne contrôle pas mais un grains de poussière balayé au gré de puissances inconnues. Une peur aussi pure ne peut être qu'issue de la source de toutes les horreurs: l'inconnue, l'indicible, l'innommable.
Mais pourquoi Tresmer? Pourquoi ce nom? S'agirait il au mieux d'un mauvais rêve ou alors ce magicien aurait réveillé quelque chose qui n'aurait jamais du l'être aux larges yeux pervers? Krag se lève, emplit d'un lourd sentiment de paranoïa. Il fixe le fond du puits insondable de ses souvenirs avant de s'approcher de sa fenêtre. Aah le monde, le monde tel qu'il le connaît... Certes froid, inhospitalier et peuplé d'horreur mais au moins il s'agit d'un monde qu'il connaît. C'est cette connaissance qui le protège ici tandis que c'est l'ignorance qui le protège de cet ailleurs. Lorsqu'il arrive à reprendre son calme il se surprend en train de fredonner une vieille chanson elfique que sa mère lui a enseignée... Cela faisait des lustres qu'il n'avait pas parlé cette langue.
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